1ère ES : conclusion HE = la France vers 1950

Publié le par Boyer Serge

Doc 1 : la France est en pleine transition démographique au cours du 19è siècle ; contrairement à l’Angleterre, la natalité chute plus tôt (raison historique et juridique lié à la Révolution française et la fin de l’héritage au seul aîné des familles). La TD s’achève en France, comme en Angleterre, entre les deux guerres mondiales (années 1930). Le nombre élevé et croissant de mariages montre le maintien du poids de la religion.

Doc 2 : en 1854, le réseau ferré est encore très incomplet ; en 1913, le maillage (occupation des infrastructures dans l’espace) est serré ; le trafic a fortement augmenté. Il montre deux concentrations industrielles : le Nord de la France (Paris, Nord, Lorraine) et l’axe Lyon-Marseille. Ce doc illustre parfaitement l’industrialisation de la France, essentiellement à l’est de la ligne Le Havre/Marseille (3/4 de l’industrie).

Doc 3 : la carte montre clairement deux France :

-          celle des villes (surtout autour du Bassin parisien), où la fécondité a baissé beaucoup, en liaison avec l’essor des villes (urbanisation) ; ce processus d’urbanisation est lui-même lié à l’exode rural ainsi qu’à l’essor de l’immigration (nécessaire dans les régions industrielles, dans les mines en particulier : Italiens dans le Sud, Belges dans le Nord…)

-          celle du monde rural où la fécondité reste encore élevé, où les villes sont peu nombreuses, d’où une forte migration vers la France industrielle et urbaine. Cette France rurale est en mettre en relation avec la carte 2a (réseau ferré en 1854) ; c’est une France des montagnes ou des campagnes périphériques.

Ainsi, on peu opposer une France moderne, urbaine, industrielle autour de Paris et des grandes villes (=centre = espace dominant) et une France rurale (= périphérie= espace dominé).

Doc 4 : la pyramide des âges montre bien les effets du passage dans la transition démographique de la France : la population a fortement augmenté, ce qui a favorisé l’exode rural et les migrations intérieures.

Doc 5 : si en terme de production, on mesure nettement l’industrialisation du pays (la production industrielle est multiplié par 1,5) ; au niveau social, c’est moins net et on peut même parler de limites de l’industrialisation dans la mesure où la population active agricole continue a augmenté, passant de 7,2 millions d’actifs à 8,7 millions. On peut ainsi parler d’apogée du monde rural français  au début du 20ème siècle (qui sera le modèle de Pétain pendant la Seconde Guerre mondiale « La terre ne ment pas »).

Doc 6 : cette carte permet d’opposer deux France : l’une urbaine et industrielle (finalement limité à moins de 15 départements : Paris, Nord…) et l’autre rural, très majoritaire.

COMPLEMENT : il faut attendre 1931, pour voir en France le taux d’urbanisation dépassé 50%.
BILAN : si la France est en pleine industrialisation, on peut affirmer que ce processus est moins fort que dans les autres pays (GB All) et encore inachevé. Il faudra attendre les années 1960 pour parler d’apogée de l’ère industrielle au cours de la phase que l’historien français Jean Fourastié va nommer les « Trente Glorieuses », de 1945 à 1975. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 vont remettre en question cette ère industrielle…

Publié dans Histoire

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